Pennad stur gant Thierry Jigourel

UN PAS DE PLUS VERS LA LIBERTE

Difficile de se livrer à des analyses globales des élections françaises en Bretagne, tant la presse régimiste, qui vit principalement de subventions versées généreusement par l’État pour répandre sa bonne parole, accorde une place congrue aux mouvements centrifuges. Un élu est autonomiste, mais aussi classé au centre gauche ? On l’étiquette automatiquement «divers gauche» pour ne pas dévoiler sa véritable identité. Au pire on le classera «régionaliste», un terme plus neutre que l’abominable «autonomiste» qui donne encore des sueurs froides à l’établissement parisien. Comment, du reste, un mot aussi beau qu’«autonomie» peut-il glisser sémantiquement du radieux à l’horrible en se déplaçant de la personne aux régions ? Mystère de l’idéologie d’un pays où décidément toutes les idées finissent par être à l’envers. Pourtant, si les résultats des «départementales» ne peuvent nous inciter à crier victoire, ils sont loin d’être catastrophiques ! Bien que l’Emsav soit une fois de plus parti en ordre dispersé, il a marqué des points non négligeables. Deux élus du Mouvement Bretagne et Progrès, membre de la fédération Nous Te Ferons Bretagne, dans le Finistère (avec plus de 66%), deux autres dans le Morbihan, ce n’est pas rien. Et c’est la première fois que l’Emsav place d’un coup quatre conseillers départementaux. Dans les Côtes d’Armor, Laurence Corson et Yannick Kerlogot, élus à Guingamp, bien que n’étant affiliés à aucun parti, ni français, ni breton, sont connus pour leur soutien aux revendications bretonnes et proches de Nous Te ferrons Bretagne. Dans les Côtes d’Armor toujours, deux candidats UDB frôlent les 50% et passent à deux doigts de l’élection, mais dans le cadre d’une alliance avec le PS. Et sur le canton de Lannion, Jean-Yves Callac, de Nous de Ferons Bretagne, frôle les 10%. Si à Vannes, les résultats de Bertrand Deléon, du Parti Breton, n’ont pas été à la hauteur des espoirs suscités, à Rennes, Yves Pelle, le président du Parti Breton a dépassé les 38% au second tour, dans le cadre d’une union centre et divers droite. Les Alsaciens d’Unser Land, boostés par la légitime colère provoquée par la destruction de leur région par le couple Valls-Hollande, ont présenté une vingtaine de candidats et obtenu une moyenne de 18% des voix. Les formations autonomistes, pour prendre un terme générique, ont progressé à peu près partout chez les peuples colonisés de l’Hexagone, à tel point que pour Maël Pellan, ils apparaissent comme «les véritables gagnants des élections départementales» (Causeur). Un pas de plus vers la liberté, à l’heure où les indépendantistes écossais du SNP, rebondissant après le semi échec du référendum d’autodétermination du 18 septembre 2014, sortent grands vainqueurs des élections législatives britanniques remportant 56 des 59 sièges du Parlement écossais.



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