Quelle place pour la Bretagne dans Europe fédérale ?

Par Jean-Louis Le mée

Le 21 octobre s'est tenu à Guingamp un colloque sur la place de la Bretagne dans une Europe fédérale. Trois organisations s'étaient associées : L’IDBE, le Club des Fédéralistes, l’Alliance Fédéraliste Bretonne (AFB-EKB). M^tre Jean-Claude SEBAG, avocat et président du CDF a conduit les débats. Trois interventions ont particulièrement intéressé l'assistance : l'exemple irlandais de démocratie participative, le projet de loi sur une autonomie différenciée des 15 régions italiennes et la politique linguistique en Espagne.

Erwan Fouére, diplomate, a démontré qu'au niveau irlandais (5 millions d'habitants) "l’État doit être au service des citoyens et des cités" selon la belle formule du penseur suisse Denis de Rougemont. Jusqu'en 2012 l'Irlande vivait sous la Constitution de 1937 que l'on peut qualifier de traditionaliste -sinon archaïque- en tout cas inadaptée aux récentes évolutions de la société irlandaise, l'article 42 traitant du statut de la femme en premier. Aussi fut-il décidé en 2012 de créer une Convention composée de délégués de chaque parti représenté au Dael et de 66 personnes choisies au hasard, présidée par un universitaire indépendant. Les travaux de cette Convention ont abouti à 42 propositions traitant essentiellement de questions sociétales (divorce, légalisation de minorités, l'avortement...) toutes introduites dans la Constitution par référendum. En 2016, cette Convention s'est transformée en "Citizens Assembly" permanente de 99 membres toujours choisis au hasard. Elle s'attaque plus particulièrement aux problèmes de drogue et du changement climatique. On est loin des deux Conventions de citoyens de Macron et suivies... d'aucun effet !

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