Il y a 60 ans, le Gwenn ha Du était en berne

Par Padrig Delorme

Dans notre numéro 562 d’avril, nous avions évoqué le centenaire de la création de notre drapeau national. Mais aujourd’hui, c’est le 60^ème anniversaire de la disparition de son créateur que nous célébrons.

C’est en 1963 que décède à Paris Morvan Marchal. Maurice de son état civil est né à Vitrée en juillet 1900. Il suit des études d’architecte à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes où il fait la connaissance de Job de Roincé, avec qui il fonde le Groupe Régionaliste Breton en 1918. Au travers de cette association, axée sur l’inter-celtisme, Morvan Marchal cherche à promouvoir l’idée régionaliste et fédéraliste pour une Bretagne émancipée. Ses statuts précisent : « Le Groupe Régionaliste Breton se propose de travailler activement au relèvement de la Patrie Bretonne... Il a pour but de veiller à la conservation de la langue, des costumes et des traditions bretonnes ; d'unir plus fortement la Haute et la Basse-Bretagne ; de développer les liens d'amitié entre tous les peuples celtes ».

L’année suivante, il créé le journal Breiz Atao à parution mensuelle. Dans les années 20, le GRB s’oriente de plus en plus vers une politique de gauche, radicale et anticléricale. Morvan Marchal se rapproche de la franc-maçonnerie et fini par rejoindre la loge maçonnique lorsqu’il s’installe à Laval.

En tant qu’architecte, il adhère à l’association d’artistes bretons Seiz Breur créée en 1923 dans le but de donner un nouvel élan à la créativité artistique bretonne et proposer une vision plus moderne de l’art celtique. C’est à cette époque, et conformément à la philosophie des Seiz Breur qu’il dessine le Gwenn ha Du sensé revitaliser l’image de la Bretagne.

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