Réunification : vers un référendum en Bretagne B 4

 Editorial par Thierry Jigourel

Ainsi, le Conseil Régional de la région Bretagne, soit de la Bretagne à quatre départements, prouve, une fois de plus, qu’il a un sens plus affirmé de la démocratie que celui, voisin, de la région fantoche des Pays de la Loire, créée en juin 1941 par le maréchal Pétain sous les auspices des nazis. Ce qui, soit dit en passant, ne choque nullement les autorités d’une « république » que le monde entier, forcément, nous envie.

 Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région Bretagne vient en effet d’annoncer, le 14 février dernier, sa volonté de mettre en place un référendum démocratique portant sur la réunification de la Bretagne. A cette fin, M. Chesnais-Girard se fait fort d’être en mesure de débloquer une provision de 100 000 euros fin de pouvoir organiser concrètement une consultation populaire. 100 000 euros faisant écho aux 105 000 signatures obtenues haut la main par l’association Bretagne réunie dans le seul département de Loire-Atlantique en vue de l’obtention d’un référendum dans l’Ulster breton. On a vu de quelle manière anti-démocratique M. Grosvalet1 - qui porte si bien son nom- avait répondu en son temps à ceux qui très logiquement souhaiteraient que le Pays des Droits de l’Homme esquisse un timide pas en direction de la démocratie et du respect de la volonté des gens. Car tous les sondages réalisés année après année montrent la volonté des Bretons de voir cette réunification en œuvre en même temps que leur rejet ferme et argumenté d’une hypothétique région Grand Ouest, celle dont rêvent hélas tous les technocrates parisiens.

 Le président de la Région Bretagne a fait preuve de sa bonne volonté et du respect des vœux émis à l’unanimité ou presque par son institution depuis des décennies. Mais qu‘en sera-t-il de sa démarche ? Rien, hélas n’est acquis dans le dernier pays totalitaire d’Europe équipé d’un faux-nez de démocratie. En effet, si un simple décret du Conseil d’État, peut décider de la modification des limites des régions - de la même manière que les treize nouvelles « régions » ont été créées sur un coin de table par M Hollande flanqué de quelques énarques - les conditions imposées par l’État aux populations lésées et malmenées sont ubuesques. Pour qu’un département puisse changer de région de sa propre initiative, il lui faut l’aval des deux Conseils régionaux concernés ainsi que celui du Conseil départemental, à une majorité des 3/5ème. Un « droit d’option » jugé « trop complexe » par les députés bretons lors du vote de la loi Notre. Un déni de démocratie de plus dans un pays qui sacralise l’État et méprise ses populations. Le bon sens aurait évidemment voulu que les Bretons puissent se décider à l’issue d’un référendum organisé sur l’ensemble des 5 départements, à la majorité simple. Mais l’État français semble aussi fâché avec le bon sens qu’avec la démocratie.



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