Un fantôme nommé Brexit ?

Comme nous pouvions le craindre, l’Angleterre cherche à faire traîner sa sortie. Les instigateurs du Brexit se défaussent, fuient, changent d’avis et, pour certains, cherchent à se faire oublier. (L’exemple le plus caricatural en est le cas David Johnson). À croire que le Brexit ne serait qu’un fantôme de plus aux côtés de Nessie dans la vitrine des Ecossais.

Et comme un mal ne suffit pas, les Européens (ou ce qu’il en reste) présentent le leur : ils semblent, malgré des propos prétendus fermes, courber l’échine et accepter la perspective d’une négociation longue, dont ils ne sortiront pas grandis. Alors, disons le tout net : c’est une démonstration supplémentaire de leur incurie à régler quoi que ce soit. Les Britanniques ont voté, le gouvernement anglais doit se soumettre au résultat et les politiciens européens doivent au plus vite appliquer la décision. Sinon, à quoi cela sert-il de voter ? C’est un déni de démocratie.

Ce qui remet en cause, à mon sens, la légitimité de l’Europe institutionnelle. Les dernières élections européennes ont été catastrophiques pour les grands partis des principaux pays, mais la leçon n’a été ni entendue, ni retenue. Au contraire, peut-on pourrait-on dire. Aucune réflexion sur les points principaux souvent évoqués n’est venue nous redonner un brin d’espoir.

par Patrice Perron

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