Echec des Bretons, victoire des Corses, quels résultats pour demain ?

Les élections législatives sont passées. Le combat continue, pour les peuples de l’Hexagone enfermés dans une prison qu’ils n’ont ni voulue ni souhaitée. Que retenir de ces semaines de marathon politique, de ce grand cirque médiatique dans lequel, comme à l’accoutumée, seules les formations parisiennes et parisiano-centrées, les formations jacobines, ont eu voix au chapitre ?

Si l’on ajoute au silence des médias officiels par rapport aux candidats dont le système nie jusqu’à l’identité, englobant dans l’étiquette vaguement méprisante de «régionalistes», pêle-mêle autonomistes, indépendantistes et fédéralistes, la nécessité, pour espérer un remboursement des frais de campagnes, d’obtenir 1 % des voix sur 50 circonscriptions réparties sur trente départements, on mesure les obstacles mis par le pouvoir sur le chemin de ceux qui se battent pour la liberté des peuples.

Pas question ici de se voiler la face sur les scores plutôt décevants des dernières législatives en Bretagne, ni sur les faiblesses récurrentes de l’Emsav. La division chronique des forces bretonnes, l’assujettissement de certains à une idéologie qui a pourtant fait long feu, sont autant de freins et de faiblesses qui paralysent le Mouvement Breton et qu’il nous faut absolument dépasser dans les années à venir. Il n’est ni normal, ni démocratique que des forces qui réclament pour la Bretagne les droits qu’ont déjà toutes les régions d’Europe et qui proposent un choix de société proche de celui des scandinaves se retrouvent électoralement entre les trostkystes et le PCF.

Mais les chausse-trappes qui parsèment la marche des Bretons vers la liberté existent aussi ailleurs en France. En particulier en Corse où les électeurs ont pourtant porté leur choix sur trois indépendantistes, sur quatre circonscriptions ! C’est dire à quel point le discours incantatoire de Paris présentant les nationalistes corses comme une extrême minorité agissante et déconnectée du terrain est battue en brèche par la réalité et la sanction des urnes.

Quels résultats pourront obtenir ces députés libres dans une Assemblée Nationale largement jacobine ? Quel «groupe» occasionnel pourront former ces indépendantistes avec des élus «macronistes» comme Molac (ex UDB) et Kerlogot dont les convictions bretonnes sont connues et affirmées pour porter des projets démocratiques ? Quelle sera leur marge de manœuvre par rapport à la ratification de la charte européenne des langues dites régionales ou au dossier brûlant de la réunification administrative ? Il est probable qu’elle soit, aujourd’hui comme hier, bien réduite.

Plus que jamais, il nous faut rester vigilants et combattifs.



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