Sommet celte : une première édition forte et symbolique

 Par Thierry Jigourel

Le rêve interceltique est inscrit profondément dans la mémoire des Bretons des deux côtés de la Mor Breizh et, dans une moindre mesure, des Gaëls. Longtemps incarné par des personnalités telles que Théodore Hersart de la Villemarqué , l’auteur du Barzaz Breiz, il a trouvé diverses expressions depuis le XIXe siècle, dont la plus évidente est sans doute le Festival Interceltique de Lorient. Justement, c’est cette ville, épicentre d’un celtisme ouvert sur le monde et fier de ses racines, que Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région Bretagne a choisi pour un premier « sommet celte » à dimension politique, les 9 et 10 mars prochains.

 Le projet était dans les tuyaux depuis un moment. Notre confrère Ouest-France l’annonçait déjà dans un article publié début 2020, soit… juste avant «la crise du covid ». Mais enfin, voici que ce « Sommet celte », tel que le baptise M. Loig Chesnais-Girard, le président de la région B4, dite « Région Bretagne », va se dérouler, à Lorient, les 9 et 10 mars prochains.

C’est un événement ! Un événement aussi important, sans doute, que, justement, la création, voici un tout petit plus d’un demi-siècle, dans la même ville, un port, blanc, symbole de sacré, un port, symbole d’ouverture, devenu au fil des ans l’épicentre d’un celtisme décomplexé et ouvert sur le monde. Le choix du lieu est emblématique. Et ne doit sans doute rien au hasard.

 Un signal très positif

 C’est un signe fort et un bon signe. A plus d’un titre. Un signe qui prouve que M. Chesnais-Girard, à qui certains reprochent sa retenue voire un défaut de convictions profondes, ne se laisse pas impressionner par des sirènes qui ressemblent aux cris de rage et de désespoir d’une bête traquée. Il n’a pas donné d’écho à la campagne étatique menée tambours battants par une armée de serviteurs obséquieux et prébendés, au printemps et en été 2022, avec l’argent du contribuable, pour soutenir une exposition visant à dire que la Bretagne n’a jamais été celtique. Selon ces doctes plumitifs flattés-et grassement nourris- par Paris, on n’aurait jamais vu l’ombre d’un Celte en Europe occidentale, le breton serait une langue au minimum néolatine, voire finno-ougrienne, apparentée peut-être au bouriate ou au kirghize, mais surtout pas au gallois et encore moins au cornique ! Les méchants nationalistes bretons, dans leur haine injuste, surréaliste mais viscérale du Pays des Lumières, auraient écrit un roman national truffé de falsifications et de manipulations. Monsieur Chesnais-Girard, et c’est rassurant, ne se laisse pas impressionner par ces tartuffes dignes du père Ubu, toujours prêts à dénoncer chez nous une « réécriture nationaliste » de l’Histoire mais qui, curieusement, n’ont pas une virgule à changer aux catéchismes étatolâtres et xénophobes des Pères de leur Église, de Victor Hugo, à Michelet, en passant par les frères Thierry.

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