Vive la Corse !

PENNAD STUR de Thierry JIGOUREL

Voici le discours officiel invalidé. Et totalement discrédité. Le discours officiel, celui de Paris nous dit, nous répète, depuis des années : « Vous n’y pensez pas ! L’autonomie ? ! Pour la Corse ? Mais aucun Corse n’en veut ! » La longue conquête, démocratique, de toutes les Institutions de «La République » dans l’île de Beauté, par les patriotes corses, démontre largement le contraire. Après avoir conquis nombre de communes (et non des moindres comme Bastia), après avoir élu trois députés nationalistes sur quatre à l’Assemblée Nationale de Paris, les Corses viennent de renouveler leur confiance, et massivement - 56,46 % des voix soit une majorité absolue qui s’apparente à un plébiscite ! - aux patriotes, qui étaient déjà majoritaires dans l’Assemblée Territoriale élue en décembre 2015. Avec 41 élus Pè a Corsica sur 63, gageons qu’ils aient les coudées franches pour gérer la nouvelle entité politique née de la fusion des deux départements et de la collectivité territoriale. Gageons aussi qu’ils parlent d’une seule voix pour négocier avec Paris un futur statut de l’île qui permette enfin, à la Corse de bénéficier d’un statut d’autonomie comparable à ceux dont jouissent déjà toutes les îles méditerranéennes qui n’ont pas la « chance » de dépendre de « La République » : Sicile, Sardaigne, Baléares etc. Sans parler de celles qui, comme Malte, sont déjà indépendantes, bien évidemment.

Car, malgré la manipulation médiatique organisée par les Etats français et espagnol, il est évident que plus personne ou presque, en Corse comme en Catalogne, ne veut plus du statut quo. Et qu’en Corse comme en Catalogne, le choix se pose désormais entre l’autonomie ou l’élargissement de l’autonomie et l’indépendance. Rajoy, avec ses 4 % de voix  et ses... trois élus serait donc inspiré de baisser ses éclats de voix d’un ton. Quant aux « légitimistes » ou « unionistes » en Corse, avec les 12 % de LREM et les 12 % des Républicains, ils totalisent péniblement un quart des électeurs, face au bloc nationalistes-autonomistes de Siméoni et indépendantistes de J-G Talamoni, et à ce que Paris présente comme la « droite régionaliste » ( 18,29 % et 10 sièges à la nouvelle assemblée !) et dont le chef de file Jean-Martin Mondolini, se dit clairement et sans aucune ambiguïté autonomiste.

Gageons que le gouvernement français qui, vis à vis des Corses, a adopté un ton considérablement plus mesuré que le nostalgique du franquisme Rajoy face aux Catalans, sache trouver la voie du dialogue et de la négociation, sur des questions aussi épineuses que le rapprochement des prisonniers politiques, y compris Yvan Colonna, la nécessaire dévolution des compétences législatives ou sur le statut de co-officialité du corse et du français.

Aujourd’hui la Corse, demain, la Bretagne ? C’est aux Bretons d’en décider.



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