Un coup bas contre Diwan évité de justesse... jusqu’à quand ?

Par Thierry Jigourel

     Le banquier Macron, dont la cote de popularité est en chute libre, mais qui fut tout de même plébiscité par 66 % des Français, s’attaque aux plus faibles économiquement. Cela ne surprendra que les naïfs ou les dyslexiques ; c’était écrit noir sur blanc dans son programme. Le Gouvernement mis au pas, l’Assemblée contrôlée d’une main de fer dans un gant de fer, aux ordres, on peut s’attaquer à ceux que personne ne défend, tout en multipliant, contre les forteresses et les citadelles – à commencer par les privilèges de la Sncf- des moulinets de bras qui s’effaceront devant la grogne des syndicats.

    Après avoir visé les APL – pour les plus pauvres- M. Macron et M. Philippe s’en prennent aux emplois aidés. Justement ceux qui mettent dans le circuit économique les plus précaires. Et annoncent, courant août leur gel pur et simple. Mettant en grande difficulté le monde associatif, particulièrement important, dynamique et créatif, en Bretagne. Au premier rang, la filière immersive Diwan. Avec, au terme d’une purge sans précédent, la suppression pure et simple de près de 90 postes sur 137 pour l’école publique bretonne. Une véritable saignée au sein du personnel non enseignant, qui aurait alors dû être payé intégralement par les associations de parents d’élèves. Autrement dit par les puces, les festoù-noz, les soirées crêpes et autres kig ha farz. Quand déjà l’école associative doit prendre en charge, intégralement, le salaire des enseignants, durant cinq longues années après la création d’un poste. Les mouvements de grogne, diverses manifestations de rue, à Kemper, à Nantes ou à Saint-Brieuc, ont fait reculer le gouvernement français sur cette volonté de coupe sombre. Mais jusqu’à quand ? On sait que les gouvernements français qui se suivent remettent cent fois sur le métier leurs projets funestes jusqu’à ce que la population baisse les bras.

    Cette fin d’été de tous les dangers que viennent de vivre Diwan et le réseau associatif breton pousse à la réflexion et à une vigilance accrue. Quel futur pour Diwan ? Quel statut pour ses enseignants et pour son personnel non enseignant ? Plus que jamais, des coups bas comme celui asséné par le gouvernement français, devraient inciter les Bretons à réclamer pour leur école immersive un statut public, mais public « régional », dans un système éducatif autonome, à l’instar de ce qui se passe chez la plupart de nos voisins, à commencer par la Confédération Helvétique ou l’Allemagne fédérale.



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