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PENNAD STUR gant Erwan fouéré

une du n° 1 L'Avenir de la Bretagne janvier 958

Dans notre dernier numéro, nous avons évoqué la présidence tournante du Conseil Européen que la France exerce depuis le 1er Janvier. Nous avons rappelé que la France est prisonnière d’un régime administratif complètement inadapté aux nécessités modernes. Il y a exactement soixante-quatre ans, dans son éditorial dans cette même revue ‘L’Avenir de la Bretagne’, fondé peu de temps avant, Yann Fouéré rappelait cette problématique ainsi : “Alors que partout ailleurs dans le monde les Etats modernes décentralisent leur gouvernement et leurs administrations, la France reste unitaire ; elle continue d’uniformiser pour centraliser, alors qu’il faudrait diversifier pour fédérer. Au début de l’âge atomique, la France est restée à l’heure de Napoléon”. Ces propos restent valables plus que jamais aujourd’hui. Ils étaient écrits au moment où la Bretagne témoignait un renouveau de prise de conscience avec plusieurs milliers de sympathisants réunis pour revendiquer ensemble, conformément aux conventions internationales garantissant à l’intérieur de l’Europe et des états qui la compose, les droits et libertés de toutes les communautés et régions européennes et qui sont nécessaires à leur épanouissement. C’était une démonstration par excellence des avantages pour la Bretagne si tous les Bretons, pour citer Yann Fouéré dans le même éditorial, “savent s’unir en dehors de toutes querelles doctrinales et de toutes préférences partisanes.” Beaucoup d’encre a coulé depuis, avec les principes qui avaient guidé le mouvement breton dès ses origines, souvent dispersés par les tempêtes et querelles inutiles. Bien des différences et des divisions ont surgit sur des sujets qui n’ont rien à voir avec les droits et aspirations du peuple breton, dont peut être le plus récent est la controverse sur le vaccin COVID-19. Par contre, lutter pour la défense de la langue et la culture bretonne, tel la récente loi-Molac, ou renforcer les pouvoirs aux niveaux des municipalités et communautés locales pour activer la campagne contre le changement climatique et son impact néfaste sur les ressources de pêche côtières sont des exemples parmi bien d’autres de prioriser les intérêts bretons au-dessus des intérêts partisans. Dans son programme de gouvernement, adopté il y a moins de deux mois, le nouveau gouvernement de coalition allemand prévoit que la Conférence sur l’avenir de l’Europe devra se transformer en convention constitutionnelle afin d’aboutir “au développement d’un Etat fédéral européen.” Peut-on espérer que la France partage un jour cet objectif… ? Ca serait déjà un succès si le pouvoir central français acceptait la nécessité d’une réforme de ses propres institutions, qui devra se caractériser par de larges mesures de décentralisations ne se limitant pas à une simple déconcentration, et réaliser une répartition rationnelle des tâches obligatoires et attributions de la puissance publique entre la Commune, la Région et l’Etat. Si cela existe déjà en Allemagne, en Espagne, au Royaume Uni, en Suisse, en Autriche, en Italie, pourquoi pas en France… ?



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