Renforcer l’intégration européenne au service du citoyen

Editorial de Erwan Fouéré  

 

       Plus de 50% de la population à travers les 28 Etats membres de l’Union Européenne a participé aux élections des 751 membres du Parlement Européen le mois passé. Cela représente une augmentation notable par rapport aux élections de 2014, surtout parmi les jeunes entre 18-24 ans. C’est le plus haut taux de participation depuis 1994. Sur les 751 élus, 286 sont des femmes, soit 39% du total (une augmentation certes modeste par rapport au taux de 36% en 2014). Quant aux résultats eux-mêmes, la ‘vague populiste anti-européenne’ n’a pas eu lieu. Même si le Rassemblement National de Marine Le Pen a recueilli la majorité en France avec 23,3%, comme la Ligue de Mateo Salvini en Italie et le Fidesz de Victor Orban en Hongrie ont reçu, eux aussi, la majorité des voix, ce sont les partis pros européens tels que les libéraux et les verts, ainsi que les Partis nationalistes Ecossais, Gallois et Catalans qui ont eu gain de cause. Un nombre croissant de citoyens ont visiblement réagi face à la campagne de dénigrement contre l’intégration européenne comme étant la cause de tous les problèmes sociaux et de marginalisation dans nos sociétés. Cela démontre à quel point le projet européen et une intégration européenne plus proche des citoyens restent d’actualité à travers l’Europe. Les citoyens n’oublient pas que c’est cette intégration qui est la garante de la paix sur le continent européen.

      Les instances européennes doivent maintenant répondre à ces attentes, et réduire les distances tant psychologiques que pratiques qui les séparent des citoyens qu’ils sont censés servir. Ceci est encore plus important en France, le pays le plus centralisateur de l’Union Européenne.

     Dans sa rubrique sur l’Europe dans le numéro de ‘’l’Avenir de la Bretagne” de Mars 1989, Yann Fouéré rappelait, à propos des aides régionales, les grands principes qui doivent servir de base à l’organisation et à la construction de l’Europe de demain : “Elle ne pourra se construire sans que soient respectés les principes et les applications pratiques de la décentralisation, du pluralisme et de la ‘subsidiarité’ dans l’administration et les finances des Etats. C’est au niveau le plus proche des citoyens que doivent être prises et appliquées les décisions qui les concernent en propre.” Il incombe maintenant aux forces politiques pro-européennes du Parlement Européen nouvellement élues, ainsi qu’aux dirigeants qui seront nommés pour présider la nouvelle Commission Européenne ainsi que du Conseil Européen, de reconnaitre la responsabilité énorme à combler la brèche grandissante entre les pouvoirs centraux et les communautés locales. C’est surtout la Commission Européenne, organe politique et exécutoire de l’Union qui devrait montrer le chemin et faire face aux tendances centralisatrices des Etats membres représentés dans la Conseil Européen. Ensemble, avec le Comité Economique et Social et le Comité des Régions, ces institutions doivent renforcer les liens directs avec les régions et les communautés locales. Ces liens devront couvrir tous les secteurs qui touchent directement la vie des citoyens, que ce soit dans le domaine de la protection de l’environnement et des ressources naturelles, ou dans les domaines de l’éducation, du patrimoine et de la culture. Ce n’est qu’avec des entités régionales fortes qu’il sera possible de mettre à profit au maximum les bénéfices de l’intégration européenne, et les aides octroyées grâce au principe de solidarité. En somme, ce sont les “Etats-Régions” qui doivent peu à peu remplacer ces “Etats-Nations”.



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