Minorités nationales dans les Balkans : Hypocrisie au sein de l’Union Européenne

 Par Erwan Fouéré

Malgré la Convention cadre pour la Protection des Minorités Nationales du Conseil de l’Europe, malgré la référence dans la Charte des Droits Fondamentaux incorporée dans le Traité de l’Union Européenne contre toutes discriminations pour des raisons d’origine ethnique, et malgré toutes les références aux droits des personnes appartenant aux minorités nationales contenues dans les divers instruments de l‘ONU ou de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et Coopération en Europe), la reconnaissance de ces droits au sein de l’Union Européenne est loin être satisfaisante.

 Rappelons le refus de la France de ce joindre à la Convention cadre du Conseil de l’Europe en ce qui concerne la reconnaissance de la langue bretonne, ou le refus de la Grèce de reconnaitre l’existence d’aucune minorité nationale sur son territoire, mise à part les conditions du Traité de Lausanne de 1923, ou le refus similaire de la Bulgarie concernant la Macédoine du Nord, son voisin candidat pour devenir membre de l’UE. Nous n’ajouterons pas a cette liste non-exhaustive le conflit actuel entre le gouvernement espagnol et la Catalogne, non pas pour manque d’importance de ce dernier, mais plutôt parce qu’il s’agit d’une autre catégorie de questions, à savoir le droit a l’indépendance qui mérite une attention spécifique à lui seul. C’est bien sur les instruments juridiques existants qui traitent des droits des minorités nationales au niveau européen, et le non respect de ceux-ci, que se penche cet article.

Conditions pour devenir membre de l’UE

 La reconnaissance des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ainsi que la protection de ces droits font partie intégrante des conditions pour tout pays qui souhaite devenir membre de l’UE. C’est ainsi que dans les négociations d’adhésion actuellement en cours avec le Monténégro et la Serbie, ces deux pays doivent montrer que la reconnaissance de ces droits est bien garantie par la législation en place ainsi que dans sa mise en œuvre.

 Accord Grèce-Macédoine du Nord

 La question se posera avec encore plus d’acuité au moment où les négociations d’adhésions seront entamées avec la Macédoine du Nord. Pays candidat à l’UE depuis 2005, le parcours de ce petit pays de 2 millions d’habitants vers l’UE continue d’être rempli de pièges posés en premier lieu par son voisin du sud. En effet, le Grèce avait refusé que soit entamées les négociations avec l’UE tant que ce pays n’aura pas changé son nom. Ce blocage n’a été résolu qu’a travers l’accord de Prespa (du nom du lac dont la Grèce, la Macédoine du Nord et l’Albanie sont riverains) signé en Juin 2018, et ratifié quelques mois plus tard après un référendum en Septembre 2018. Selon cet accord, le nom officiel du pays est devenu la République de la Macédoine du Nord (pour remplacer son ancien nom République de la Macédoine…), et sa langue officielle étant le macédonien.(A cela s’est ajoutée une deuxième langue officielle depuis l’année dernière, à savoir l’Albanais, pour reconnaitre que selon le recensement de 2002, 25 % de la population du pays est d’origine Albanaise). Cette décision du Parlement fait cependant l’objet de contestation du parti de l’opposition).

 La suite à lire dans l'édition papier 



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