La réunification de nouveau dans les débats

 Editorial deThierry Jigourel

Voilà une question qui, selon les médias parisiens, crée le buzz et même le reuz en Bretagne. Et des débats à n’en plus finir entre les Bretons et le pouvoir parisien, et ses relais, tant dans la Bretagne administrative à quatre départements que dans notre Ulster breton englobé dans une région qui ne ressemble à rien. Une sorte de «Frankenstein» technocratique créé à partir d’un bout de Bretagne, d’un morceau de Poitou, d’un fragment d’Anjou et d’un gros lambeau du Maine, à qui des apprentis sorciers parisiens ont tenté d’insuffler la vie, non à force de décharges électriques comme dans le roman de Mary Shelley, mais à coups de millions d’euros, ceux du contribuable bien évidemment, comme d’habitude.

 

avis de tempête sur la réunification de la Bretagne

Carte de vigilance de Météo-France du 1er octobre 2020

Le rejet par M. Grosvalet, président du Conseil Départemental de la Loire-Atlantique, de la pétition de 105 000 signatures recueillies par l’association Bretagne Réunie en 2018, a alimenté un vif débat. Puis l’élection de Mme Johanna Rolland, pourtant opposante forcenée à la réunification, à la mairie de Nantes à la tête d’une coalition réunissant des «Verts», des régionalistes, des autonomistes et des jacobins rassemblés par le seul ciment de l’idéologie «de gauche», et les promesses faites sans vergogne à ses colistiers d’engager un processus de référendum, une fois élue, a suscité ici et là quelques légitimes espoirs de voir le découpage imposé par les nazis à Pétain, puis repris après la guerre par Debré, aller rejoindre les monstres et les avortons de «La» République dans les poubelles de l’Histoire. D’autant que le Conseil Régional de Bretagne, par la voix de son président, M. Chesnais-Girard s’est engagé récemment à mettre de côté 100 000 euros pour l’organisation concrète d’un référendum.

Doit-on se réjouir des promesses de Mme Rolland, sachant quelle importance les politiciens et les hiérarques français leur accordent ? alors même qu’elle s’est empressée de les renier récemment, donc de trahir la confiance de ses électeurs ?

Doit-on même s’accrocher à l’idée de référendum, très beau en effet sur le papier, mais tellement difficile à réaliser concrètement ? D’autant qu’aux termes de la loi NOTRe, cette consultation, qui, pour les Bretons, devrait logiquement concerner les Bretons, serait inévitablement soumise aussi aux départements de la région «Frankenstein» des Pays de la Loire. Surpris, initialement, de la position de Jean Ollivro, opposé à ce référendum, je la comprends mieux depuis la publication de son analyse intéressante et courageuse publiée par l’Abp : « l’Etat, comme d’habitude, a politiquement mis des verrous de tous côtés et un bazar sans nom limitant les choix démocratiques. Uniquement créé suite à la loi NOTRe de janvier 2015 et autorisé de 2016 à 2019, le droit d’option pour un département de changer de région était un trou de souris institutionnel dans lequel, avec un immense courage, les militants de Bretagne Réunie se sont engouffrés, parvenant comme un exploit à collecter physiquement 105 000 signatures. C’est-à-dire qu’on avait, dès le début, verrouillé institutionnellement l’affaire, créé une véritable usine à gaz pour qu’un département, rendez-vous compte, puisse changer de région ! Empêcher dans les faits toute parole populaire. »

Pourquoi en effet exiger des Bretons autant d’efforts dans un véritable parcours du combattant parsemé de chausse-trappes, alors que les Normands ont obtenu la réunification par simple décret ?



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