Non, l'ENA n'est pas entrée en éruption !

 Par Yann Duchet

Macron l'avait promis -ils promettent tant... qu'on l'avait oublié- il l'a tenu. Quoi ? L'Ecole nationale d'administration (Ena) va disparaître. La vénérable institution créée par de Gaulle dans l'euphorie patriotique de 1945 va être remplacée, par ordonnance, avant janvier 2022, par un Institut du service public, qui restera à Strasbourg (Basse-Alsace) par coquetterie. La nouvelle laisse-t-elle enfin entrevoir une lueur d'espoir démocratique et décentralisé ? Ne doutons pas... du contraire !

 « Elite-républicaine »ou « noblesse-d'Etat » ?

Le nouveau nom « d'Institut du Service Public », soigneusement choisi, sent sa technocratique genèse qui, tout comme l'Etat, ne sera ni « public » (au sens de Res publica), ni encore moins un service. Car, comme on le sait, les grands serviteurs de l'Etat, en France jacobine, ont la fâcheuse habitude de se servir de l'Etat, d'abord pour eux-mêmes et ensuite pour leur caste. Cela changera-t-il ? J'en doute. Car cet Etat et ses prérogatives demeurent et la question de son idéologie hyper-centralisée également. Cette réforme prévoit la création d'un tronc commun aux treize écoles qui forment les susdits serviteurs du dit Etat afin qu'ils partagent une culture, comprenez une idéologie, commune... le jacobinisme parisien.

 Certes, fini en principe le classement et les affectations «entre amis» à Paris, dans les grandes administrations ou grandes entreprises d'Etat ou privées, selon les relations d'antichambre. La révolution, vous dis-je ! A l'issue du cursus, chaque élève devra être soumis aux « épreuves sur le terrain », pardon dans les « territoires », autrement dit chez les ploucs, en préfecture ou dans les ARS -dont chacun a pu vérifier l'efficacité pendant la crise sanitaire- et ce, pendant cinq ou six ans, avant d'espérer intégrer une administration centrale (comprenez parisienne) digne de ce nom. Quelle horreur ! Quelle révolution ! Bretons, soyez-en badaouet, saouzanet hag alvaonet. La République, généreuse comme toujours, chouchoute ses territoires ! Las, le changement d'étiquette masque mal, ici encore, le produit périmé, voire nauséabond.

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