Régionales :

un bilan en demi-teinte pour le Mouvement Breton

Par Thierry Jigourel

Conseil Régional de Bretagne B4

 Partis une fois de plus désunis au combat pour les régionales, les partis bretons sont loin d’obtenir les résultats des nationalistes corses (68 % des voix), mais parviennent à placer une dizaine d’élus grâce à des coalitions de circonstance. Souhaitons qu’ils transforment l’essai.

 Le temps passe et les choses restent dans une France dont les commentateurs parisiens ne cessent de vanter le caractère de «monarchie républicaine» et le caractère «sacré» de l’institution présidentielle, allant même jusqu’à parler d’«intronisation» du président de la République. C’est dire si le centralisme mis sur les rails par Louis XIV et la monarchie absolue, tient lieu de marqueur «républicain», voire de dogme et de dogme sacré ! Difficile, dans de telles conditions, de marquer des points pour les mouvements centrifuges, qu’ils soient indépendantistes, autonomistes, régionalistes ou fédéralistes, dans un paysage caractérisé par la toute puissance des médias parisiens et hexagonaux qui les ignorent royalement. Avec les conséquences que l’on sait : un véritable hiatus entre les sentiments, les souhaits, les rêves, les velléités des Bretons, cette aspiration à la liberté, présente depuis la fin de l’indépendance, qui s’exprime régulièrement dans les sondages (de 20 à 25 % des Bretons sont favorables à l’indépendance et plus d’un Breton sur deux favorable à un statut d’autonomie à l’écossaise), et les résultats dans les urnes. Comme si les Bretons, comme dans le magnifique essai du philosophe Ernest Renan, se délectaient de leurs rêves. Comme si, génération après générations, ils attendaient le retour du roi Arthur. En d’autres termes, comme s’ils attendaient que les alouettes leur tombent toutes rôties et assaisonnées par-dessus le marché dans le bec. Car ils veulent, ils souhaitent, ils attendent ce statut d’autonomie. Mais ils continuent de voter largement pour ceux qui prennent leurs ordres à Paris. Pour tenter de comprendre cette forme collective de schizophrénie, nul besoin de lire les commentaires de Romain Pasquier ou les ouvrages de Jean Ollivro, mais plutôt les excellents opus d’ethnopsychiatrie signés par le professeur Carrer et publiés chez Coop-Breizh.

 L’Emsav en ordre dispersé

 Il faut dire que l’Emsav met du sien pour les dérouter. Depuis trente ans, on peut compter sur les doigts de la main, les fois où ses forces ne sont pas allées au combat en ordre dispersé. Résultat : là où nos amis corses marquent des points significatifs en sachant s’unir face à l’ennemi commun et en faisant passer l’intérêt supérieur de leur nation en priorité, les Bretons continuent à se déchirer en querelles idéologiques, certains choisissant même de faire passer les problématiques idéologiques avant l’intérêt commun et collectif du peuple breton.

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