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VIVE LE RETOUR DE LA CROISSANCE DE LA …..TAXE SUR LES CARBURANTS ! (TICPE)

Publiée le 30 septembre 2017

Dans un précédent article, je mettais en relief le fait que l’écologie serait punitive ou ne serait pas, en prenant l’exemple de l’alignement du prix du gazole sur l’essence et non pas en partageant la poire en deux. Ce qui aurait abouti à une mesure fiscalement neutre, donc crédible aux yeux du contribuable et de tout écologiste raisonnable. Cela aurait aussi donné du crédit (sic) au gouvernement et notamment à Nicolas Hulot, grand écolo devant l’éternel. Raté. Vraiment raté ! Ces gens-là ont choisi de ne pas pratiquer une mesure fiscalement neutre. Ils veulent du pognon, du fric, du flouze, de la tune. Bref, de la recette fiscale. Sur le dos de l’écologie authentique, naturelle.

 

Là, où je me suis trompé, mais alors complètement trompé, c’est que, grand naïf que je suis, je n’imaginais pas qu’ils iraient tirer sur la corde jusqu’au bout.

Je m’explique :

Aujourd’hui, il y a 18 centimes d’euros d’écart entre le prix du gazole et celui du sans plomb 95. Je pensais que nos gouvernants Jupitériens allaient, au pire, augmenter le gazole de 18 centimes en une ou plusieurs fois (plutôt en plusieurs fois pour que cela soit presqu’indolore) afin de rattraper l’essence. Raté, vraiment raté. C’est là que se situe mon erreur. Lisez attentivement la suite pour bien comprendre la subtilité fiscalement rentable de l’opération ministérielle :

En oubliant désormais de couper la poire en deux, il faut aussi enterrer l’idée d’un simple rattrapage des 18 centimes d’écart. Le pouvoir en place a développé un mécanisme machiavélique : en 2018, le prix du gazole n’augmentera que de 7,6 centimes d’euros. Si vous ne prenez en compte que cette donnée, vous vous dites :

- Dans trois ans, en gros, le rattrapage sera effectué.

 

Raté, encore raté ! Car dans le même temps, l’essence sans plomb 95 va augmenter de 3,9 centimes d’euros.

- Vous avez compris ?

- Précise ta pensée.

- D’accord. Le rattrapage va se prolonger sur plusieurs années, à ce rythme de 7 ou 8 centimes d’euros. Au bout du compte, les utilisateurs de diesel subiront l’augmentation des 18 euros, majorée de l’augmentation d’environ 13 centimes de l’essence au bas mot.

- Quoi ? Combien ça va faire ?

- C’est simple 18 + 13 = 31 centimes d’euros, soit 2,15 francs. Au minimum avoué par le pouvoir Jupitérien

 

Ce n’est pas tout. Nos stratèges de Bercy appliquent cette mesure au moment où le prix du baril de pétrole est significativement bas, à environ 50 dollars. Le jour où la croissance mondiale reviendra, le prix du baril remontera. Souvenez-vous, le prix du baril a atteint plus de 100 dollars. À l’époque, l’euro était à 1,40 dollar. Aujourd’hui, il ne vaut que 1,14 dollar. Le pétrole étant payé en dollars, ce différentiel négatif nous retombera dessus un jour ou l’autre. Le spectre du litre de carburant à deux euros est désormais dépassé. Il faut plutôt craindre le cauchemar du prix à 2,50 euros.

 

Ne nous y trompons pas : les politiciens et les technocrates pondeurs de taxes vivent en ville, là où l’usage des transports en commun et la pratique du vélo sont possibles. Ils voient le monde de la fenêtre de leur bureau, c’est-à-dire pas plus loin que le mur du bâtiment d’en face et pas plus loin que le bout de leur nez. Quant à connaître la vie au-delà du périphérique, cela leur est impensable. En plus, les politiciens ont des chauffeurs et des voitures de fonction, donc ils ne paient rien.

 

Pour conclure, je trouve que le discours vertueux sur l’écologie est facile. Quant aux citoyens-contribuables qui vivent dans le monde rural, là où les bus ne passent pas, qu’ils se débrouillent. Tant pis pour eux. Ils paieront le prix fort. Décidément, l’écologie est certes punitive, mais surtout, elle sert d’alibi au pouvoir politique pour augmenter les impôts, sans dire qu’il s’agit d’un impôt. Socialement injuste de surcroit

Quant à la voiture électrique, c’est une illusion : les batteries sont hors de prix, l’autonomie limitée et les bornes de ravitaillement rares. Et surtout, dites-vous bien que le jour où tout le monde aura sa voiture électrique, le prix de l’électricité, comme par hasard, augmentera. Et ainsi de suite. Au nom de l’écologie. J’en arrive à craindre que même les écologistes sincères soient agacés.

 

 

NB : Vous aurez saisi l’importance du changement de nom intervenu il y quelque temps entre TIPP et TICPE. Le premier veut dire Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers et le second Taxe Intérieure sur la Consommation des Produits Energétiques. Tout est dans l’évolution de l’appellation contrôlée. Ce qui signifie qu’un jour ou l’autre, un technocrate ou un ministre nous inventera une nouvelle taxe ou un nouvel impôt sur l’utilisation du vent (les éoliennes), du soleil (les capteurs) ou de la mer (unité marémotrice). Faisons leur confiance, ils ont de l’énergie fiscalo-créatrice (c’est un néologisme Jupitérien) à revendre ! Le jour où les écologistes nous ramèneront à la bougie et à la lampe à huile, quelqu’un créera une taxe sur les bougies, sur l’huile en général et sur la dynamo de votre vélo ! Merci cher Président !

Patrice PERRON. Auteur. Beg An En Enez - 56520 - GWIDEL

 


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